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Analyses et articles 2017

Les analyses présentées ici sont des apports originaux, rédigés par des volontaires de Bamko asbl et quelques invité.e.s d'honneur. Les différents regards posés sur notre société témoignent de notre diversité en termes d'affiliations, de compétences, de statuts, de classes sociales,...(journalistes, activistes, travailleuses et travailleurs sociaux, témoins, sociologues, mères, victimes, experts,...) ou d'origines  (belges d'origine française, ghanéene, brésilienne, congolaise, rwandaise, camerounaise, burundaise,...). Certain.e.s d'entre nous ont participé à des groupes de travail ou à des conférences-débat, tout au long de l'année, leur permettant ainsi de se positionner par rapport à différentes thématiques, tout en restant dans la philosophie générale de Bamko asbl. L'objectif de ces analyses est de susciter un débat public et d'encourager un regard critique autour des questions de genre, de racisme, de représentation médiatique et de relations dites Nord-Sud. Nous voulons aussi donner aux lecteurs/trices les éléments qui lui permettront d'exercer ses choix et ses droits démocratiques. Notre point de vue est loin d'être neutre! Nous avons un parti-pris car nous prônons l'égalité, l'équité et le respect entre les être humains. Vous n'êtes pas d'accord ? A vos plumes! D'ailleurs, n'hésitez pas à nous contacter si vous souhaitez devenir auteur.e chez Bamko asbl.

L’afroféminisme deviendrait-il un terme à la mode ? Près d’une dizaine d’évènements organisés sur le sujet à Bruxelles en ce mois de décembre 2017. Le terme semble pourtant inconnu des médias et du grand public. Au contraire de la France où la polémique suscitée par des problématiques afroféministes a fini par susciter débats et réflexions au sein des médias mainstream, les médias belges sont passés tout à fait à côté de la possibilité de penser les formes spécifiques de discrimination que subissent en Belgique les femmes noires.

La Belgique refuse tacitement d’ouvrir ses archives coloniales pour une enquête de l’Onu sur la mort de Dag Hammarskjöld. Bien que ce ne soit pas le seul pays européen ou occidental à s’y refuser, cette réticence relance la question de son/notre ingérence politico-militaire au Congo depuis 1960. En avril 2015, l’ancien Secrétaire général de l’ONU, le Sud-Coréen, Ban Ki-moon, nommait une Commission d’enquête pour éclaircir les conditions et les circonstances de la mort de Dag Hammarskjöld. Pourquoi une nouvelle enquête 50 ans plus tard ? Cette question a son importance lorsque l’on parle d’histoire coloniale dont on sait à quel point, aujourd’hui encore, elle demeure sensible dans le monde politique belge, qui rechigne à déclassifier certaines archives coloniales.

Par Irène KAUFER, 2017 - Special guest

Dans cet article, Irène Kaufer revient sur les différentes vagues de féminisme depuis l’émergence du terme à la fin du XIXe jusqu’aujourd’hui où le terme se décline autour de diverses spécificités : afro-féminisme, féminisme musulman, éco-féminisme, etc. Elle en montre les évolutions historiques mais aussi les enjeux liés à ses différentes formes et expressions. Cela permet de mieux comprendre les controverses actuelles, liées notamment à l’avènement de féminismes qui s’articulent en dehors du féminisme mainstream dit « universel ».

Le samedi 25 novembre 2017, les Afro-descendant.e.s sont descendus dans les rues de Bruxelles par centaines pour manifester leur indignation face à la mise en esclavage d’Africain.e.s en Lybie. Les médias belges n’ont parlé que des incidents ayant emmaillé la fin de la manifestation, ils sont restés silencieux concernant le bon déroulement de ce sit-in et n’ont pas dit pourquoi ce rassemblement d’Afrodescendant.e.s, le plus important que la Belgique ait jamais connu, a été à ce point mobilisateur. Retour sur le contexte de ce sit-it afro-bruxellois et sur le contexte géopolitique globale qui favorise l’esclavage des Noirs en Libye.

Le film est un instrument de propagande et d’endoctrinement idéologique. En regardant un film, tu sais comment une société traite ses vieux, ses nourrissons, ses femmes, ses hommes, ses trans-genres, ses animaux, son environnement végétal, ses malades, ses travailleurs, etc. Tu sais comment elle enterre ses morts, comment elle lie les êtres qui s’aiment, comment elle définit ce qui est bon ou mauvais, beau ou laid, bien ou mal, blanc christique ou noir diabolique. Et si tu regardes ces films trop longtemps, tu finis par penser comme la plupart d’entre-eux, que le blanc est mieux que le noir, même si tu es « noir.e » !

Par Charlotte PEZERIL et Dany KANYEBA, 2017

La gestion politique de l’épidémie depuis les années 1980 est en partie responsable des représentations que le sida a générées en Belgique. Etant considérée comme une maladie africaine, le sida pose inévitablement la question des liens entre la Belgique et son ancienne colonie le Congo RDC, ex-Zaïre. On s’intéressera ici d’une part, à la désignation d’un virus dit africain comme menace publique, d’autre part, à l’invisibilisation des migrants africains séropositifs au travers de différentes, et spécifiques, formes de contrôle des corps africains et noirs.

Depuis quelques années, on entend beaucoup parler, dans les milieux protestants et académiques, de la « mission à l’envers » ou « mission en retour », terme souvent forgé par des prédicateurs évangéliques, notamment africains et latino-américains pour annoncer leur projet de conquête spirituelle de l’Europe.  Qu’en est-il en Belgique ?

LES MUSEES COLONIAUX PEUVENT-ILS FAIRE PEAU NEUVE ?

Par Inêz Oludé da Silva, 2017

L’Europe vit un moment unique et passionnant. Les ethno-musées veulent faire "peau neuve ", mondialisation libérale oblige, afin de se défaire de l'image de musées coloniaux qui leur colle à la peau. Ces musées sont, en effet, dépositaires de la mémoire des peuples spoliés d’Afrique, d’Océanie et d’Amériques. Leurs caves sombres et humides témoignent de l’accumulation, par milliers, d'objets pillés qui aujourd’hui s’entassent et me rappelle d’autres trésors d’Afrique, les migrants et réfugiés qui s’accumulent mais que l’on préfère refouler.

LE NEGRE FOUETTARD OU L'AFRICANISATION DU PERE FOUETTARD

Par Mireille-Tsheusi ROBERT, 2017

Non, Pierrot le Noir (Père Fouettard) n'est pas/ plus un personnage bon enfant. Pas depuis que les enfants afro-descendants et euro-descendants sont convaincus qu'il s'agit d'un "papa noir". Les enfants que j'ai interviewé n'ont pas compris la fable de la cheminée par lequel Pierrot Le Noir serait passé et se serait souillé. Ce qu'ils apprennent chaque année, sans interruption et sous les applaudissements parentaux et scolaires, c'est  : " les afro-descendants sont tout aussi idiots, serviteurs-esclaves, méchants et divertissants que Pierrot Le Noir"...  Tradition sacrée d'accord. Mais quand cela fait du mal aux enfants, qu'est-ce qu'on fait ? 

Par Djia MAMBU, 2017

L’usage abusif de la catégorie « Afrique », génère des comparaisons abusives et des raccourcis douteux que cet article continue de décrypter, de manière quasi didactique. Il s’agit d’exercer notre regard à repérer les différences de traitement liées à l’origine et les anomalies, les négligences et les généralisations qui leur sont sous-jacentes dès lors qu’il s’agit de pays africains et de personnes afro-descendantes.

Je vais ici dresser, à grands traits, les logiques dominantes de la production des valeurs artistiques « africaine » en Europe. Les logiques dominantes opposent des organisateurs de l’espace et des producteurs d’objets nécessaires à cet espace. Les organizers ont tendance à se situer eux-mêmes au Nord et situent ou assignent les producteurs d’objets au Sud. Entre les deux, les artistes africains d’Europe tentent de construire leurs propres postures au sein de ces espaces binarisés.

Par Nicole GREGOIRE, 2017

La colorblindness signifie l’aveuglement à la couleur. Emprunté aux anglophones, ce terme qualifie l’indifférence à la « race » des individus, c’est-à-dire un idéal (ou une idéologie) selon le(la)quel(le) cette dernière ne jouerait pas (ou plus) de rôle structurant dans l’organisation de notre société. A l’opposé, la color consciousness définit la « conscience de race ». Cette posture reconnaît l’influence continue dans l’organisation sociale des caractéristiques physiques mises en avant par les théories raciales, en particulier la couleur de la peau. En Belgique, certains groupes ethniques sont officiellement reconnus (Flamands, Wallons/Francophones, Germanophones) et s’il est par ailleurs admis d’évoquer des « origines », différencier explicitement entre Belges « noirs » et « blancs » dans l’espace public apparaîtrait choquant dans une société où la colorblindness est supposément de mise.

L’intensité des polémiques associées à l’émergence des problématiques afro-féministes dans l’espace public français a obligé les médias, après moult caricatures, à un effort de compréhension. Une situation qui est loin d’être le cas en Belgique. Malgré l’émergence dans l’espace public et médiatique de paroles afro-féministes dénonçant le racisme et le patriarcat de discours experts sur les femmes africaines, les médias se sont satisfaits d’une approche superficielle et binaire de la problématique.

LA SIGNIFICATION SOCIO-HISTORIQUE DU MÉTISSAGE COLONIAL

Par Sibo KANOBANA, 2017

Il semble parfois que l’on préfère se rappeler de la colonisation comme d’une activité inerte, comme si ces hommes, membres d’un système colonisateur, n’avaient pas eu de vie sexuelle avec les femmes locales. Pourtant, ces femmes africaines ont fait partie de leurs vies et ont joué un rôle-clé dans la remise en question de l’ordre colonial. En effet, les enfants qu’elles ont mis au monde et dont elles ont pris soin incarnent l’ébranlement de cet ordre social aux fondements racistes.

Par Méline Sahiri et J.M., 2017

La décennie des personnes d'ascendance africaine a été déclarée en 2014 à la date symbolique du centenaire des accords de Berlin, à l'occasion duquel les puissances européennes se sont partagé le continent africain. Elle se déroulera de 2015 à 2024. Elle a été déclarée par les Nations unies et développée par un groupe de travail mis en place en 2011. Quelles sont les objectifs de cette décennie ? Nous tentons d'y répondre avec l'une des interlocutrice principale pour la Belgique: Modi Ntambwe, journaliste et activiste.

" A combien s’élève le budget de la Décennie des Afrodescendants  ?

Pour donner un chiffre, les Nations unies ont estimé que pour les dix années à venir, le budget mondial pour travailler sur ces trois thèmes devrait s'élever à 5 milliards de dollars. Je ne sais pas quelle est la répartition par continent mais il y a au moins quelques millions pour la Belgique, à mon avis. Les Pays-Bas ont prévu pour les trois prochaines années une enveloppe annuelle de 500.000€ par an. Une grande partie du milieu associatif à l'heure actuelle rentre déjà dans le cadre de la Décennie sans être financé...Aujourd'hui, cela fait trois ans que la Décennie a commencé, et en Belgique, officiellement, on est nulle part. Pourtant, il était recommandé qu'elle finance un reportage annuel sur le progrès de la décennie dans le pays. Mais rien n'a été fait."

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Par Gratia PUNGU, 2017 - special guest

Au printemps 2018, le Musée royal de Tervuren rouvrira ses portes après cinq années de rénovation. Critiqué depuis des années pour son rôle dans la violence du processus colonial (expropriation et construction de l’Autre comme ontologiquement inférieur, notamment), le Musée a entrepris une dynamique de rénovation qui se veut aussi bien architecturale et scénographique que scientifique et humaine. Dans ce contexte les diasporas afro-européennes ont été associées au processus de rénovation en tant qu’expert.e.s élu.e.s par le Comité consultatif associant le musée et des représentants issus d’associations des diasporas africaines (COMRAF). Ces experts , peu connus du grand public, constituent le « Groupe des six » sont donc un élément central du processus de modernisation et de décolonisation annoncé.

Par Mireille-Tsheusi ROBERT, 2017

La Belgique n’a (pas encore) entrepris un travail de fond, d’envergure et de longue haleine - à la mesure de la propagande coloniale quasi centenaire - pour décoloniser les esprits, en vue de déraciner les stéréotypes sur les Africains et de dé-raciser les rapports sociaux. Si Miss Belgique est raciste, c’est parce qu’elle est fille d’un Etat postcolonial qui peine à engranger un travail de mémoire et de réparation. De quoi être attristé.

Depuis quelques années, d’importantes reconfigurations du monde culturel ont lieu en Belgique, notamment au niveau fédéral, où la question de l‘inclusion des minorités se pose à nouveaux frais à travers la question de la place de ces minorités, notamment afro-descendantes, dans les récits produits sur eux ou sur leur pays, ou continent, d’origine. Retour sur la sortie du livre « Créer en postcolonie, 2010-15. Voix et dissidences belgo-congolaises » (Demart et Abrassart , 2016) qui donne la voix aux artistes et aux acteurs de la scène culturelle ayant marqué l’actualité belgo-congolaise des cinq années ayant suivi le Cinquantenaire de l’indépendance du Congo

Eléonore KY-MAKA, 2017

La thématique du défrisage du cheveu crépu a davantage été étudiée dans le monde anglophone et plus spécialement aux Etats-Unis. Une étude, « L’histoire du cheveu crépu », vient de paraître sur le sujet à Bruxelles. L’auteur en donne ici les grandes lignes. Dans quel contexte cet usage, aujourd’hui généralisé est-il apparu ? Quelles sont les implications historiques de la pratique du défrisage du cheveu crépu ? Quels sont les enjeux du mouvement Nappy, et quels sont ses échos en Belgique ?

QUAND LE TEMPLE DEDIE A LA COLONISATION BELGE FAIT PEAU NEUVE

Par Anne Wetsi Mpoma, 2017

L’AfricaMuseum va rouvrir ses portes en 2018 après une fermeture de quatre ans pour travaux de rénovation. L’institution, aujourd’hui dotée d’un directeur des services aux publics, a inscrit la décolonisation à l’ordre du jour du nouveau plan opérationnel. Il s’agit là d’un tournant dans la politique du musée, un tournant qui est le fruit de discussions avec des membres des diasporas africaines. Mais contrairement à ce que les médias mainstream présentent partout comme une future rénovation absolument réussie, effet Waouw garanti, la parole est loin d’être inconditionnellement donnée aux Africains.

Depuis près de trente ans, le paysage belge s’est enrichi de la venue d’églises fondées par des prédicateurs africains et touchant une population relativement mixte bien que majoritairement afro-descendante. La question des pratiques sectaires, et de leur régulation, émanant du champ des églises africaines et afro-belges, n’est pas nouvelle. Elle fait sans cesse retour, non sans s’autoriser d’une certaine confusion entre ce qui relève du religieux (établi, indépendant ou sectaire) et du culturel (européen, africain ou supposé comme tel).

Peu de temps après l’affaire des dépistages d’étudiants, une grève est déclenchée en avril 1987 au Petit Château (Centre pour les demandeurs d’asile et les étrangers sans statut légal sur le territoire) pour protester contre les mesures discriminatoires prises par les CPAS (Centre Public d’Aide Sociale) à l’égard des migrants africains. En effet, « des communes n’ont pas hésité à refuser des réfugiés « de race noire », sous prétexte qu’ils seraient tous porteurs du sida » (Le Soir, 24.04.1987). Selon Hubert, « de nombreux locaux identifiaient le SIDA avec le fait d’être Noir » (1990 : 104). Plusieurs témoignages font état d’exclusion de personnes pour la seule raison qu’en tant que « Noires », elles auraient le sida. Des scandales émaillent ces années-là, entre licenciements abusifs, exclusion d’enfants séropositifs africains des écoles et refus de soins. Tandis que les politiques publiques empruntent une nouvelle catégorisation, celle des Africains subsahariens, les mobilisations associatives se multiplient pour dénoncer ces rapports de domination sous l’angle du racisme.

BELGIQUE-CONGO, UNE ENIEME CRISE DIPLOMATIQUE ?

Par J.M. 2017

Au mois d’août 2016, la République démocratique du Congo a rappelé son ambassadeur au royaume de Belgique. Depuis lors, il n’est jamais revenu et le poste demeure vacant. Plusieurs hypothèses sont avancées pour expliquer ce rappel et les raisons pour lesquelles il n’a jamais retrouvé ses fonctions ainsi que celles qui motivent son non-remplacement. Cette analyse propose de retracer 57 ans de relations diplomatiques complexes entre la Belgique et son ancienne colonie, afin de mieux comprendre la situation actuelle.

DE LA MÉFIANCE DES AFRO-DESCENDANTS ENVERS LES MÉDIAS BELGES

Par Gia Abrassart, 2017

Cela fait des années que la question de la diversité dans les medias est posée comme problématique et qu’une véritable politique de représentativité tarde à voir le jour. Face à l’impensé de la présence noire comme acteur et sujet médiatiques, les médias communautaires se sont organisés. Une multitude de canaux et d’espaces (audio et visuels) a vu le jour afin de donner corps à des sujets absents et voix à des personnes invisibilisées. Retour sur le contexte d’émergence de ces médias afro-descendants, l’année 2010. Qu’en est-il de la diversité dans les medias belges, au moment où la Belgique commémore les 50 ans de l’indépendance du Congo?

LETTRE D'UNE EVADEE A SES ANCIENS COLLEGUES

Par Joëlle Sambi Nzeba, 2017

Dans cette  “lettre d’une évadée à ses anciens collègues”, Joëlle Sambi Nzeba

 revient sur les raisons politiques presidant à son depart de l’une des plus

 grosses institutions féministes de la Belgique francophone.

 Elle décortique les écueils d’un projet d'émancipation au travers des contradictions quotidiennes, suffoquantes, de l’institution.

Pour les pouvoirs publics mais aussi pour les associations mainstream de lutte contre le racisme ou les institutions culturelles investies dans des dialogues voire des collaborations avec les milieux afro-descendants, il y a un manque de lisibilité du champ. Cela étant posé, toute la question est alors de savoir s’il y a un lien entre la diversité objective du champ, ses représentations (exogènes et endogènes) plus ou moins en phase avec la réalité, et l’invisibilité effective des Afrodescendant.e.s ?

Cette analyse décrypte la manière dont les individus et pays africains sont désignés par les médias belges. L’auteur montre que la diversité des origines et cultures est réduite à un grand tout homogène, et que cette réduction opère sous forme d’essentialisation de l’Afrique et des Afro-descendants.  Qu’il s’agisse de médias prétendant à une expertise sur l’Afrique ou de journaux  plus généralistes, voire populaires, le procédé est le même : désignations globalisantes et grossières, généralisations abusives.

DEPIGMENTATION DE LA PEAU : UN ENJEUX DE SANTE PUBLIC

Par Mireille-Tsheusi ROBERT, 2017

Se dépigmenter "volontairement" la peau est une pratique courante chez les hommes et les femmes d'origine asiatique et africaine notamment. Les produits chimiques utilisés pour s'éclaircir sont cancérigène et détériore la peau à moyen et long terme. Mais par manque d'information, la pratique continue et est même appliquée aux enfants. Une campagne de sensibilisation a été lancée en France mais en dehors de quelques associations impulsés par des afrodescendants par exemple en Belgique et en Suisse, les ministères de la santé des pays d’accueil ne prennent pas encore la mesure de cette problème de santé inquiétant.

REPRÉSENTATIONS RACISANTES ET RACISTES : RETOUR SUR LE FILM A SUCCES "BLACK"

Par Sarah DEMART et Mireille-Tsheusi ROBERT, 2017

Avec 14.000 spectateurs le jour de sa sortie, le film belge « Black  » d’Adil El Arbi et de Bilall Fallah est un succès. Mais l’histoire basée sur le livre du même nom (Bracke, 2006) parle d’autre chose que ce qu’elle prétend relater : une histoire d’amour interdite entre Mavela et Marwan, deux jeunes

appartenant à des bandes rivales, composées d’un côté, de jeunes issus des migrations africaines

subsahariennes, de l’autre, des migrations marocaines.  Ce n’est toutefois pas tant la transformation de la réalité qui pose problème, puisque ce film est assumé comme une fiction, que les stéréotypes, raciaux et racistes, qu’il véhicule. Retour sur ce film à succès.

  

BELGIQUE-RD CONGO : UNE CULTURE POLITIQUE DE L'INGERENCE

Par J.M., 2017

Diverses enquêtes journalistiques, sociologiques et historiques permettent aujourd'hui d'affirmer que l'indépendance du Congo a été concédée à contrecoeur. certains milieux politique, économique et financier de l'establishment belge n'en voulaient pas. Ce refus d'indépendance est à la base d'une véritable politique d'ingérence qu'il est important d'avoir à l'esprit pour décrypter les actuelles relations belgo-congolaises.

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